En voilà un qui n'a manifestement pas bien compris le concept...
(du silence mental) !
;-)
Être artiste veut dire ne pas calculer, ne pas compter,
mûrir tel un
arbre qui ne presse pas sa sève,
et qui, confiant, se dresse dans les
tempêtes printanières
sans craindre que l'été puisse ne pas venir.
.
Rainer Maria Rilke
"Lettres à un jeune poète"
.
Eh oui ! Ce compteur monomaniaque est trop busy pour le comprendre :-)
RépondreSupprimerBusinessman… ce nom en dit long, sachant que busy signifie occupé par quelque chose ou pris par quelque chose ; et qu’il aurait peut-être pour étymologie * le Vieil anglais bisig ; apparenté au moyen néerlandais besich, peut-être au latin festīnāre se dépêcher.
Occupé ou pris par quelque chose me rappelle que la pensée lorsqu’elle prend trop de place peut "nous tuer", nous "absenter", nous exclure, nous mettre sur la touche, faire de nous un spectateur halluciné qui n’est plus tout à fait présent à lui-même.
Et puis, festīnāre , se dépêcher de courir après la pensée incessante, n’est certes pas ce qui permet de "mûrir tel un arbre qui ne presse pas sa sève".
Amezeg
* https://www.collinsdictionary.com/dictionary/english/busy
Word origin :
« Old English bisig; related to Middle Dutch besich, perhaps to Latin festīnāre to hurry »
Busy =occupé.
RépondreSupprimerNotre regretté Bobin a écrit un livre qui s'appelle "Tout le monde est occupé".
Je t'en partage un extrait :-) :
VAN GOGH : Je n'ai pas lu ce livre mais je suis d'accord avec cette phrase : « Tout le monde est occupé. »
REMBRANDT : Et on peut savoir à quoi tu es occupé présentement ?
VAN GOGH : Je prends la lumière et je la transforme en chanson.
REMBRANDT : Je vois. C'est une occupation plein temps.
Je suppose que tu n'as pas une minute à toi.
VAN GOGH : Je ne fais pas que chanter. J'écoute aussi la conversation du tilleul avec le vent.
Le fou rire des feuilles dans la petite brise du soir est un bon remède contre la mélancolie.
REMBRANDT : J'ai mieux à faire que d'écouter le bavardage d'un tilleul perclus de rhumatismes. (...)
En tout cas, moi, je me cultive. Je ne perds pas mon temps à me balancer sur un trapèze, en chantant des airs de quatre sous.
VAN GOGH : Oh mais je lis aussi, et peut-être plus que toi. Je trouve mes lectures dans la lumière du ciel. C'est le livre le plus profond qui soit — et ce n'est même pas moi qui en tourne les pages.
REMBRANDT : Tu regardes, tu écoutes et tu chantes.
Et c'est tout ?
VAN GOGH : Oui, c'est tout. Et toi tu cherches dans les livres ce qui ne s'y trouve pas.
Tu vois bien : tout le monde est occupé.
.
Christian Bobin
"Je cherche un homme" aurait déclaré Diogène de Sinope à ses concitoyens, parcourant les rues en plein jour avec à la main une lanterne allumée.
RépondreSupprimerFaudrait-il aujourd’hui parcourir les rues, avec ou sans lanterne, en se déclarant à la recherche d’un inoccupé, d’un not busy… ?
Si l’occasion m’en est donnée, je jetterais volontiers un coup d’œil nonchalant à ce livre que tu cites. :-)
Amezeg
J 'ai un côté "Bobin"...
SupprimerJe suis capable de... ne rien faire du tout
pendant une partie de la journée.
Je ne culpabilise pas...
mais j'évite de le dire, car, effectivement, c'est quelque chose
que les autres ne comprennent pas.
Comme si c'était une tare d'être "contemplatif".
Un côté seulement ce n’est pas grave, mais imagine la gravité pour celles et ceux qui sont atteints de "Bobinite" sur plusieurs côtés… ;-)
SupprimerAmezeg
Par chance, ma bobinite à moi n'est que...
RépondreSupprimerpartielle !
Et quand elle dure trop longtemps, j'ai un truc imparable (pour la faire tomber) :
je tire la...chevillite ! ;-))
Sous mon canotier, moi je ne m’en fais pas, et je lui susurre : " Qué cherra cherra ! , laissons l’avenir venir…", tombera quand tombera.: https://youtu.be/fzVRik2I33U?feature=shared
SupprimerAmezeg :-)
:-)
RépondreSupprimerMerci, Amezeg, pour ce moment de nostalgie, qui "tombe" bien !
(Au passage, incroyable à quel point Line Renaud est toujours la même)