Un silence d'air, de lumière et de ciel.
Dans le silence transparent
la journée s'est reposée :
la transparence de l'espace
c'était la transparence du silence.
La lumière immobile du ciel s'est calmée.
La croissance des herbes.
Les insectes de la terre, parmi les pierres,
dans la même lumière, c'étaient des pierres.
Le temps dans la minute était rassasié.
Dans le calme absorbé
il a été consommé à midi.
Et un oiseau chantait, flèche fine.
La poitrine d'argent blessée faisait vibrer le ciel,
les feuilles ont bougé,
les herbes se sont réveillées...
Et j'ai senti que la mort était une flèche
on ne sait pas qui tire
et en un clin d'œil nous mourons.
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Octavio Paz
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